Last Updated on 9 June 2024 by Marc Munier
Alors oui, je l’avoue, je suis matérialiste, complètement, à un stade très avancé. J’aime les belles voitures (et j’ai vendu ma Porsche), les beaux apparts, tous les objets frappés d’une petite pomme croquée, j’aime les lignes fines et bien dessinées. J’aime les belles choses mais pas forcément ce qui brille. Le mat est bien plus élégant. Voilà, j’aime l’élégance, les bonnes proportions, le nombre d’or.
Entre passion et raison
Vous allez me dire, ça ne sert à rien. Je suis complètement d’accord! La philosophie était la suivante: je ne voulais pas de voiture en tant qu’objet fonctionnel. Dans ce cas, une 207 aurait suffi, ou une Toyota IQ – elle est trop mignonne n’est-ce pas? Je voulais une voiture passion, maniable en ville et en dehors. Alors bien sûr BMW et Audi me faisaient du pied (toujours rester dans les Allemandes bien entendu). Seulement voilà, outre l’aspect technique ou performance de ces deux marques, tout à fait respectables par ailleurs, l’aspect passion ou excitation est moins probant. Question de goût vous me direz… Certes. Enfin vous conviendrez que Porsche c’est quand même plus classe.
Un choix vite fait
C’est donc tout naturellement que, lorsque je me suis dit qu’avoir une voiture à Paris pourrait me servir pour les weekends, j’ai jeté mon dévolu sur Porsche. Attention, pas la 911, non, il ne faut jamais taper trop haut dès le début, il faut se laisser une marge de progression. Un Boxter aurait bien fait l’affaire, j’en conviens, d’autant qu’une décapotable en été c’est pas mal. Mais bon, l’entrée de gamme ça fait quand même un peu cheap, même chez Porsche. Alors la décision fut assez rapide: Cayman. Le bon compromis entre les deux à un prix raisonnable (euh…). Des specs tranquilles pour griller quelques points de permis mais éviter la prison, un moteur arrière centré pour pas partir en vrille à chaque coup de volant et une couleur gris meteor parce que la conquête de l’espace c’est cool.
Alors oui, j’avoue, quand on veut se faire une virée en Bretagne ou sur la côte d’Azur, c’est plutôt cool. Je peux vous assurer qu’au volant de Betty j’avais le sourire aux lèvres quelques soient les conditions climatiques ou de circulation, même sur le périph parisien.
Coûts
Assurance: 85 euros/mois
Parking: 200 euros/mois
Essence: le plein dans les 90 euros, et une Porsche ça bouffe beaucoup et souvent…
Je ne vous raconte pas le prix de l’entretien, la main d’oeuvre, la moindre égrattinure vous coûte la peau du #&~! Il faut faire gaffe aux pneus, aux disques… Si par malchance vous devez remplacer un élément un peu bizarre dont jusqu’alors vous n’aviez pas notion de l’existence… vous le faites bien sûr chez Porsche, “pour être sûr”… et là, tiens voilà la facture, prends ça dans ta gueule! Il faut aussi à chaque fois se déplacer au bon endroit avec les bons papiers et aux bonnes heures d’ouverture afin que tout soit nickel. En tant que feignasse de première classe (je vous l’offre, la rime est gratuite, ça vient du coeur), oui ça me saoule !
Rapport avec le trading
Vous l’avez peut-être vu venir, mais voilà, mon stop-loss a été touché. En faisant le bilan, je perdais vraiment plus que je ne gagnais, alors j’ai coupé la position… Le risk-reward ne valait plus le coup. En étudiant bien la question je n’aurais peut-être même pas dû l’acheter du tout… mais là encore la passion l’avait emporté sur la raison.
Et le soulagement a été immédiat. Outre l’aspect financier non négligeable, je n’avais plus à me soucier d’où garer Betty, de l’entretien, de faire attention à chaque instant, des papiers etc., toutes ces petites choses qui finissent par vous prendre vraiment la tête… Liberté retrouvée.
Goodbye my love
Du coup, je me rabats sur des tours en circuit !
Mauvaise image, compteur qui ne fonctionne pas… mais bon son et ambiance psychédélique !